@fhollande et @NicolasSarkozy : deux poli-twittos en tête d’affiche

@fhollande

@NicolasSarkozy

Dimanche, c’est le jour du cinéma [en famille ou en amoureux, petite ou grande lucarne au choix], et plus rarement, en France, celui des élections. Dans une semaine, je vais voter, mais aujourd’hui, je me calfeutre dans la chaleur fictionnelle, j’essaie d’échapper à la réalité.

NON, JE NE SUIS PAS HORS SUJET. Le cinéma et la politique se nourrissent, ce n’est pas nouveau. Et comme, entre deux DVD, épuisée par ce week-end de beuveries, je me contente du live tweet des meetings des candidats à la présidentielle, LT aux allures de scénario franco-plan-plan, je me suis dit que le parallèle était facile / bienvenu.

OUI, LES ANALOGIES SE RAMASSENT À LA PELLE. L’acteur et le politicien sont tous deux orateurs d’exception, séducteurs aguerris, personnages multiples. Ne peuvent viser le succès sans ces qualités. Leur costume sur mesure et leur gestuelle millimétrée trahissent une belle maîtrise de la mise en scène. Ils partagent les mêmes plateaux télé. Et s’adressent à un public dont une infime partie verse dans l’hystérie, banderoles de soutien et cris d’amour à l’appui. L’acteur imite souvent le politicien, le devient parfois : Coluche, Dieudonné, Schwarzenegger et Reagan = les poncifs du genre. Et vice-versa : comment passer à côté de l’apparition teintée d’autodérision de Lionel Jospin dans Le Nom des gens ?

Et puis il est bien vu pour un homme politique de parler culture, 7e art, de citer ses classiques, ça le rapproche du « peuple » [on apprendra ainsi que Nicolas Sarkozy est fan de Borat, ah ah]. Évidemment, il y a aussi toutes ces œuvres qui ont tiré le portrait du pouvoir [Harvey Milk de Gus Van Sant ; Le Promeneur du Champ-de-Mars de Robert Guédiguian ; La Conquête de Xavier Durringer…]. Recommandation, au passage, de la fascinante série US À la maison blanche (The West Wing) qui raconte le quotidien d’un président démocrate des États-Unis et de ses collaborateurs.

Bon, je n’irai pas plus loin dans la thèse, je laisse ça aux universitaires. Mais je poserai une question gentillette aux deux poli-twittos en tête d’affiche / des sondages : François, Nicolas, de vous deux, qui joue le plus la comédie ?



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